Ouest américain : la sélection photo

Une sélection des photos du voyage qui donne une idée de la diversité des paysages rencontrés pendant ces trois semaines et demi.

A suivre…

La synthèse de Nathalie : notre road trip dans l’Ouest américain

C’est un pays XXL avec ses grands espaces, avec la variété et la richesse de ses paysages. La végétation y est surprenante ; on a découvert une diversité de fleurs et de cactus, les arbres immenses et majestueux qui imposent le respect de par leur grand âge comme les Séquoias géants de Séquoia Park. Nous avons été impressionnés par les vues vertigineuses sur les canyons. Quel dépaysement de découvrir les déserts infinis comme Death Valley et la côte Ouest magnifiquement sauvage et préservée ! Ces découvertes ponctuées de surprises quotidiennes face à cette immensité hypnotisante défilant devant nos yeux pendant notre road trip, ont contribué à entretenir la sensation de poursuivre notre voyage autour du monde d’il y a 2 ans.

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Il y a eu aussi de nombreux temps forts comme la rencontre magique et exceptionnelle avec les baleines et les dauphins à Monterey.

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Nous n’oublierons jamais également la sensation de chaleur torride et écrasante éprouvée à Death Valley et au désert de Mojave, asséchant de façon surprenante les voies respiratoires, avant de goûter au plaisir bien mérité d’un bain nocturne dans les piscines en toute tranquillité.

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Comme une enfant dans une cabane perchée dans les arbres, j’ai adoré dormir dans la tente sur le toit de notre van, isolée de l’humidité du sol avec une vue panoramique sur le paysage qui nous entoure.

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La ville de Las Végas contre toute attente est pour nous un site incontournable. La magie des lieux opère réellement avec ses somptueux décors reconstitués.

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Nous avons été aussi séduits par l’ambiance sixties de la route 66 comme dans les villes de Flagstaff, Williams et Selligman. On y ressent encore le culte des belles voitures (ce qui n’a pas laissé Nico insensible), des harley Davidson (ah ces Américains toujours amoureux de leurs montures !) et de l’American Way of life. J’ai notamment aimé Oatman, ville fantôme typiquement Western dans le cadre étonnant qu’offre le désert de Mojave.

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Nous avons aimé le moment convivial passé à Flagstaff avec les « Français », Chrisptophe, Valérie, Sylvie et Clara, que nous espérons les revoir en France pour prolonger notre voyage.

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Un moment chouette encore ; nous avons eu la chance d’assister à un magnifique et authentique travail au lasso dans une passion commune partagée entre cowboys blancs et les Natives Americans (c’est moins offensant que de dire « Indiens » selon les Américains).

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Les Américains sont sympathiques, ouverts et cools. Notre véhicule de fortune attisait partout la curiosité des autochtones et favorisait ainsi les échanges. Conformément à l’idée que je m’en faisais, les Américains sont toujours prompts à aider. Par exemple, j’ai pu constater cela quand Terry un Américain de Sausalito a appelé à ses frais un taxi grâce à son application téléphonique pour nous dépanner.

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Une enrichissante page se tourne grâce à ce road trip en famille qui nous a ressourcés et nous permet de poursuivre cette année avec une belle énergie.

Nathalie

Last part in Sausalito : quai des brumes…

Après notre mésaventure de la matinée avec la panne du van, la journée est bien remise en cause…Nous appelons un chauffeur Uber depuis le dépôt Jucy qui nous dépose à l’hôtel au centre de San Francisco où nous soufflons un peu après toutes ces péripéties. Nous voulions aller initialement avec le van faire un bout de côte pour saluer une dernière fois l’Océan Pacifique…à pieds, cela paraît plus difficile.

Un éclair de lucidité me fait dire que nous pourrions à défaut d’y aller en van aller sur la côté avec un autre chauffeur Uber…L’objectif serait d’aller a minima de l’autre côté du Golden Gate, dans la petite ville de Sausalito, dont m’avait parlé Pauline (ma jeune amie de Nouvelle Zélande) il y a deux ans en me disant qu’il était dommage qu’on n’y soit pas allés. Je saute sur l’appli Uber et trois minutes après une voiture vient nous chercher. Nous passons avec plaisir le magnifique pont totem de San Francisco que nous avons traversé à vélo avec les filles il y a deux ans. Le brouillard s’en empare rapidement et avec lui la fraicheur. Heureusement de l’autre côté du pont, le temps est plus clément.

Notre chauffeur nous dépose au port principal de Sausalito. Le charme de la petite ville opère immédiatement et nous redonne le sourire après un début de journée bien difficile. La brume recouvre encore fortement San Francisco que nous apercevons de l’autre côté de la superbe baie. Nous partons à pieds à la recherche des célèbres floating house (maisons flottantes). Après quelques centaines de mètres déjà longs nous trouvons un petit bout du trésor que nous cherchions…Mais nous sommes surpris. Nous pensions que le port de Sausalito était tout petit et que nous n’aurions pas trop à marcher pour trouver notre bonheur…erreur !

En réalité le gros du quartier hippie avec ces maisons sur l’eau est bien plus loin. Nous marchons un très long moment…et sommes prêts à rebrousser chemin. J’insiste pour que nous poursuivions la route. Je tiens vraiment à voir ce quartier. Nous questionnons des passants pour savoir où il se situe…A chaque fois on nous dit, environ 1 miles, 10 à minutes…Nos contacts ont dû penser qu’on y allait en voiture…

Mais nos efforts sont finalement bien récompensés ! Nous tombons sur ce quartier pas comme les autres qui nous retient un bon moment tant l’ambiance qui y règne nous plaît. les maisons sont magnifiquement mises en valeur par des décorations très soignées ou très farfelues. Nous sommes sous le charme et notre fatigue s’envole ! Ce quartier est aujourd’hui un havre de paix pour hippies ayant bien réussi dans la vie. Mais le mode de vie initial dans l’esprit d’une communauté subsiste. Nous croisons des habitants adorables dont une dame qui était prête à nous inviter si son mari avait été là…et un homme qui nous indique que dans une des maisons que nous apercevons depuis le ponton, Otis Reding a composé un de ses titres majeurs.

Mais l’heure avance et il nous faut trouver un endroit pour dîner. Un nouvel appel à Uber et nous voici de retour au port principal de Sausalito. Il est 20h30 et déjà nombre de restaurants sont fermés. Ici aux Etats-Unis, c’est souvent le cas à cette heure. En marchant près d’un restaurant qui nous plaît bien esthétiquement, un homme en costume nous parle en français. Il nous dit que c’est le meilleur restaurant de la ville. Le cadre est magnifique, il n’en faut pas plus pour nous décider. Après-tout nous avons mangé des burgers pendant 3 semaines et une bonne cuisine nous tente. Le choix s’avère excellent et la vue sur la baie gagnée par les lueurs de la nuit est un régal pour les yeux. Il s’agit du Scoma’s Sausalito.

Après cette pause bienvenue qui clôture à merveille notre road trip de 24 jours, je me jette sur l’appli Uber si facile à utiliser….une erreur réseau ne me permet pas de réserver en ligne…Après enquête, ma carte bleue est arrivée au maxi possible des retraits autorisés, elle a elle aussi pris chaud visiblement…nous sommes à pieds…

Pour couronner le tout les taxis ne sont plus en service et il y aurait un hypothétique bus pour rejoindre San Francisco à plusieurs kilomètre de là…la ville se vide, nous avons un peu froid et la journée n’est pas terminée…

Il faudra compter sur l’art de la négociation de Nathalie qui, se rendant dans un des rares bars animés de la ville, finit par tomber sur un généreux donateur, Terry. Celui-ci nous voyant dans la panade, a commandé une course pour nous en son nom sur le réseau Left concurrent d’Uber…Il ne veut pas que je le rembourse. Le contact sera court mais merci Terry de nous avoir sauvé la mise car là une deuxième galère commençait 🙂

Notre nouveau chauffeur nous prend devant le bar animé et nous retraversons by night le Golden Gate. Un moment à part que nous sommes ravis de vivre…A l’arrivée à l’hôtel c’est notre carte de chambre qui n’ouvre plus la porte 😉 Il est temps pour nous de dormir avant de quitter le lendemain San Francisco. Fin d’une journée où la brume a joué des coudes avec la lumière 😉

Nous sommes bien fatigués mais ravis de notre périple à rebondissements. Nathalie fera sa traditionnelle synthèse mais dores et déjà nous avons adoré ce road trip dans le grand ouest américain riche en surprises. Encore un beau moment passé tout en famille !

A bientôt et merci de nous avoir suivis !

Nicolas, Nathalie, Jeanne et Pauline

 

C’est le bouquet ! Final

En quittant ce matin notre hôtel peu reluisant de la nuit où nous avions croisé en arrivant un homme visiblement ravi de montrer son bracelet électronique sous son short (pourquoi dit-on bracelet alors qu’il se porte à la cheville…mystère) et quelques membres de gangs locaux (la zone au sud de San Francisco est l’une des plus dangereuses des USA, ça c’est pour la carte postale), nous nous dirigeons vers notre véhicule amoindri. La nuit de repos a dû lui faire du bien…

Je lance le moteur, enclenche la marche arrière en souffrance. J’ai du mal à faire bouger le scoobidoo van…il finit par reculer en tressautant. Je lance la machine infernale vers l’avant en espérant qu’elle veuille bien effectuer pour nous, après tout ce que nous avons partagé, les derniers 75 miles. Déjà je sens que c’est peut-être beaucoup lui demander…

Je parviens à lancer la voiture qui se bloque comme l’autre jour en montagne sur un des premiers rapports…le stress monte, surtout à l’approche de la highway limitée à 70 miles à l’heure et qui s’annonce palpitante bloqués que nous sommes à 45 ou 50 miles maxi avec un régime moteur de 4500 tours minutes minimum et les décibels qui vont avec…Nous nous arrêtons assez rapidement sur recommandation familiale pour tenter la solution dépannage par Jucy…

Après un premier interlocuteur qui raccroche au nez de Nathalie, pas le temps visiblement de faire un effort de compréhension, nous tombons sur un deuxième interlocuteur qui lui, a plus de temps à nous consacrer. On doit nous rappeler dans 10 minutes…Après 20 minutes d’attente, je décide de nous dépanner tout seul. Je relance le bolide sur la highway en croisant les doigts pour que le moteur ne parte pas en fumée.

La route se passe difficilement mais nous gagnons du terrain à chaque tour de roue. On avance, c’est une évidence. A une trentaine de miles de notre point d’arrivée, une première côte de plusieurs kilomètres nous inquiète car je sens que ça patine à fond du côté de la boîte…nous passons cette première épreuve et les odeurs de brûlé de l’embrayage ne sont pas rassurantes. Heureusement la descente qui suit est aussi longue que la montée et permet à l’équipage toots et son infidèle destrier de souffler un peu.

Quelques miles plus loin, un ralentissement est indiqué sur le GPS avec une zone rouge…si on s’arrête on ne pourra sûrement plus repartir. Heureusement le ralentissement débute à l’amorce d’une descente…je mets la boîte en position neutre pour laisser reprendre un peu de vitesse au van avant d’enclencher le mode drive. La route reprend…nous scrutons toutes les 30 secondes le GPS pour voir le temps qu’il nous reste…c’est fou ce que ça peut-être long une minute !

Malheureusement nous devons consommer du 25L au cent vu le régime moteur et le réservoir se vide rapidement. Je dois m’arrêter prendre du carburant car il va nous manquer quelques décilitres pour terminer la route. Je m’en serais bien passé…Après son ravitaillement le van glouton accepte à grands hurlements, après rechignements et cahots, de reprendre la piste.

Mais un deuxième ralentissement se présente à nous à 7 miles de notre loueur Jucy un peu détesté ces derniers jours…la fin de la montée est en vue mais le trafic s’arrête…

S’en est trop pour le scoobidoo van qui échoue lamentablement sur la voie de droite de la highway si fréquentée.

Nous sortons les filles rapidement du véhicule pour les mettre en sécurité et reprenons avec Nath une très vielle habitude, celle de pousser à deux un véhicule (ça me rappelle un enterrement de vie de garçon et de jeune fille tout ça, la tenue en moins, n’est-ce pas Odile et Cécile et tous les autres qui s’en souviennent ;-). Nous parvenons à mettre le van moribond sur la bande d’arrêt d’urgence…

C’est la fin du road trip et nous sommes piétons, c’est le bouquet !

Après 5 ou 6 appels à la hot line Jucy qui doit à chaque fois nous rappeler mais qui ne nous rappelle jamais et après deux heures d’attente sur le bord de route où rien d’intéressant ne se passe sous le soleil, heureusement et dans une température clémente, une dépanneuse arrive et soulève le véhicule qui a l’air de peser un van mort…(elle est pour toi François celle-là;-).

Fin de partie, retour maussade chez Jucy à qui nous avons fait de la publicité gratuite sur le bord de route. J’explique à l’employé désolé, que je ne comprends pas comment on peut laisser partir un véhicule dans cet état avec une famille à bord…l’état de la roue en photo (les 4 étaient comme cela) atteste de l’attention portée par Jucy rent sur ses véhicules…C’est finalement un miracle que nous ayons réussi à revenir sur nos pas sans avoir éclater un pneu et avec la boîte qui aura tenu les milliers de miles endurés avec nous en douceur pourtant. Et je ne parle pas de l’état des amortisseurs… (

Nous ne sommes pas contents et quittons l’enceinte grâce à Uber (les Uber sont sympas). Il est 16h, nous nous faisons amener à notre hôtel de San Francisco, le même qu’au début du voyage…et la journée ne s’arrête pas là…

A suivre…

[NB : pour information, Jucy nous a finalement dédommagés de 325€ et fait cadeau de la nuit d’hôtel que nous avons dû prendre à San Francisco du fait de notre panne…C’est toujours ça même si nous aurions préféré aucun remboursement et pas de panne…]

Sequoia Parc et Kings Canyon : c’est dans la boîte !

Arrivés hier en fin d’après-midi du côté de Bakersfield, nous avons décidé de nous poser dans un motel rafraichissant avec piscine pour le prix d’un modeste camping US (38$ taxes comprises). Nous sommes contents de nous être rapprochés de l’objectif du lendemain Sequoia parc et de voir que le van a tenu bon…

La nuit passée, nous reprenons notre road trip en direction du parc aux arbre immenses. La nuit a visiblement rafraichi les idée du scoobidoo van. Le témoin moteur a disparu ! Sur notre route, nous apercevons de nombreux arbres fruitiers, des pistachiers, des vignobles. nous apercevons également d’ignobles élevages bovins où l’herbe est remplacée par une terre noirâtre mélangée avec les déjections des pauvres milliers d’animaux emprisonnés sous des hangars surchauffés avec le museau coincé dans des mangeoires destinés à les gaver au plus vite…Ce sont les premiers élevages intensifs que nous rencontrons. Jusque là le bétail rencontré disposait d’immenses plaines et praires…non loin de là, des champs de puits à pétrole se déploient à perte de vue. Certains puits de pétrole sont même disposés entre les rangs de vigne…

Nous arrivons sans encombre malgré la chaleur après 1h30 de route sur la zone de Sequoia parc. Nous réservons un camping pour être tranquilles le soir et partons après une pause déjeuner vers les géants verts. Je ne m’attendais pas à escalader une montagne…Une ascension de 17 miles sous une grosse chaleur nous attend depuis le camping pour accéder aux sommets de la forêt des géants qui se trouvent à 1700m jusqu’à près de 2500m. Je ne suis pas très serein pour la voiture…Je m’imaginais Sequoia Parc être une forêt de basse altitude…Nous grimpons cependant prudemment pour ne pas trop éprouver notre Dodge qui nous amène à bon port.

Nous laissons notre voiture du côté du visitor center d’où nous empruntons une navette gratuite qui nous conduit aux endroits sélectionnés par Nathalie. Les arbres qui jusque là dans la montée étaient grands mais pas spectaculaires laissent place à des arbres qu’on ne pouvait pas imaginer sans les avoir vus…Le plus grand, le Sherman Tree mesure 33 mètres de circonférence et mesure 83 mètres de haut…Il faut dire que cet honorable vieillard a environ 2200 ans !!! Le spectacle de cette forêt, bien qu’assez dégradée par de nombreux incendies dont un au moment où nous visitons le parc, est assez époustouflant. J’espère que les photos avec quelques repères de personnes ou voitures seront assez parlantes.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site de Moro Rock. Nous grimpons par un escalier taillé dans la roche. L’arrivée au sommet permet une vue à 360° sur les hauts sommets voisins, dont certains enneigés culminent à plus de 4000m ,et de l’autre côté sur la plaine d’où nous venons. En redescendant, nous retournons au plus près des arbres géants pour nous assurer que nous n’avons pas rêvé puis revenons après hésitation à notre camping…en effet, il nous faut redescendre avec notre voiture en fin de course et donc remonter demain car nous devons emprunter la même route…Nous choisissons finalement le retour au camping car nous n’avons pas envie de galérer ce soir pour trouver un autre camping dans une zone touristique…Espérons que cela ira.

La nuit se passe sans encombre et nous sommes finalement bien contents de notre camping au pied de la montagne où le climat est resté frais mais pas froid contrairement à ce que nous aurions eu si nous étions restés en altitude. Voilà une matinée qui commence pas mal ! Nous nous préparons et montons à bord de notre fringuant van qui reprend des couleurs…sur le tableau de bord où le voyant moteur fait encore son intéressant…Cette satanée machine commence à nous agacer… Je reprends la route en direction du sommet où nous prévoyons une visite matinale avec l’espoir d’apercevoir, c’est notre dernière chance du voyage, un ours ! Les panneaux de signalisation nous permettent d’y croire…Le van se hisse sans souci sur les sommets. Ouf ! Nous profitons d’une balade très sympa et presque seuls dans la forêt. Nous avons les yeux rivés au loin pour tenter de capter du regard un gros nounours des bois. Nous tombons finalement sur de tout petits nounours. Une famille marmotte au complet vient nous saluer. Elle profite d’un géant tombé au sol et offrant à cette famille bien dégourdie un abri dans ses racines géantes sorties de terre. La maman est en bas avec les rejetons et le papa est au sommet de son territoire tel Léonardo Di Caprio à la proue de son bateau dans Titanic ! On se croirait sur France 3 avec les marmottes animées ;-). Petite dédicace à Christophe Zirnhelt 😉

 

Tant pis pour les ours, ils n’ont pas voulu se montrer. Nous regagnons notre carrosse et nous orientons vers le second parc local qui fait partie de Sequoia. A nous Kings Canyon ! Bon c’est sans compter sur l’état de notre scoobidoo trash qui décide de rester bloquée sur le deuxième rapport de la boîte de vitesse…nous voilà bien alors qu’il nous reste plus de 3 heures de route pour regagner les alentours de San Francisco…Après plusieurs essais pour tenter de débloquer la vitesse, nous nous résignons à abandonner l’idée de descendre tout au fond de Kings Canyon…nous ne tenons pas à rester coincés en pleine montagne. la deuxième vitesse ira bien pour les montées qu’il nous reste à faire et la descente avec le frein moteur…je suis par contre plus inquiet pour les presque 200kms qu’il nous faut parcourir sur les autoroutes coincés à 30 kilomètres heure…finalement la boîte se remet à peu près dans le bon sens avant la fin de la vertigineuse descente…les vitesses de la boite auto se remettent à passer mais je perds du coup mon frein moteur. L’embrayage se met à surchauffer et l’odeur m’incite à m’arrêter en bord de route.

nous en profitons pour déjeuner…En redémarrant des bruits sinistres se font entendre dans la boîte qui est en train de rendre l’âme. J’espère juste qu’avec la pente qui devient plus douce et le retour en plaine, je pourrai avancer et me rapprocher de l’issue du voyage. Nous décidons avec Nathalie de rendre la voiture avec un jour d’avance. Nous en avons assez enduré avec elle. Nous arrivons vers 16h à la fois contents car nous n’y croyions pas et fatigués par l’idée d’une panne totale du véhicule, dans un motel un peu glauque situé à 1 heure de notre loueur. demain matin, nous lui ramènerons ce véhicule si celui-ci veut bien nous y amener…

D’ores et déjà, si le concept du véhicule est réellement génial et nous a beaucoup plu, nous sommes très mécontents de notre loueur Jucy. Louer à ses clients des véhicules âgés, totalisant plus de 250000kms au compteur, avec un entretien inexistant; des pneus (les 4) usés à l’extrême, des amortisseurs morts etc etc…Cela est tout simplement scandaleux, surtout pour le tarif !!!

A suivre…

 

 

Yosemite, nous voilà ! (acte I)

Nous partons tôt ce matin (nous nous levons naturellement tous les jours à 5h45 du matin alors qu’il fait déjà jour depuis au moins 30 minutes) en direction de Yosemite, notre objectif du jour et peut-être plus nous verrons bien ! Les premiers virages montant nous amenant vers le cimes nous éclairent le visage de beaux sourires. Ca s’annonce plutôt bien. Il y a déjà du monde en approchant du parc. Après une heure de route à traverser assez peu de villages, nous achetons notre « pass America the beautiful » à l’entrée du parc. Il est valable pour tous les parcs nationaux américains (80$).

Dès l’entrée nous nous rendons compte que tout cela va bien nous plaire. Les paysages et la vue sur les montagnes environnantes sont superbes et vraiment grandioses, les forêts majestueuses malgré quelques stigmates des terribles incendies d’il y a deux ans ! Les points de vue sont époustouflants et le spectacle des cimes du cirque qui nous entoure est grandiose. En perspective nous découvrons la plus grande cascade des Etats-Unis, avec 700m de chute d’eau dévalant en un immense éclat. Le long de la balade, nous voyons des espèces d’oiseaux très intéressés par les miettes que nous laissons de nos grignotages, des écureuils bien vifs et difficiles à approcher. Nous ratons de très peu visiblement au vu de la fraicheur des traces, un ours à peine sorti de la rivière quand il a dû nous entendre arriver. Nous ne pensions pas qu’ils seraient si près alors qu’il y a déjà tant de monde sur le parc malgré l’horaire matinal. Du coup nous faisons un demi-tour prudent avant de tomber sur des américains qui nous disent qu’il n’y a jamais eu d’accident dans ce parc avec les ours malgré les millions de visiteurs qui s’y pressent et qu’il serait dommage de ne pas continuer notre visite par le sentier que nous avions commencé à aborder. Du coup nous reprenons le sentier très calme qui nous avait tenté quelques minutes au préalable. Les filles ne sont pas très rassurées, mais je suis prêt à dégainer mon appareil photo s’il le faut et à taper dans mes mains pour le faire fuir, il paraît que c’est une technique infaillible…

Après quelques heures sur site, nous décidons de quitter le parc pas trop tard pour éviter de trouver des campings déjà pris d’assaut. Nous empruntons une route de montagne qui nous mène sur les hauteurs de la vallée. Un panneau camping nous attire l’œil. L’Endroit est sauvage et devrait nous plaire. Bingo, après environ 3 kilomètres à serpenter sur une toute petite route à travers bois dans la montagne, nous arrivons dans un superbe camping très naturel qui est le domaine des ours, nous sommes à environ 2000m d’altitude tout de même…

Nous nous équipons pour la nuit et mettons nos aliments et autres produits sucrés (dentifrice, liquide vaisselle etc…) dans un coffre en acier prévu à cet effet. En effet, cela nous évitera une visite nocturne d’un ours qui voudrait bien nous lécher attiré par l’odeur sucrée dans le véhicule dans lequel nous dormons. Nous passons la fin d’après-midi à profiter de la forêt, j’allume le brasero qui est sur notre emplacement pour l’ambiance et la chaleur à la nuit tombante. Nous en profitons pour fêter les 16 ans de notre Jeanne préférée et la nuit s’annonce…nous réservera t’elle des surprises…

A suivre…

Les baleines ont bien bossé !

Après une recherche de logement pour la nuit un peu compliquée, la journée ayant été chargée, nous sommes arrivés un peu tard pour trouver un camping…au final nous arrivons dans un motel pas très reluisant mais aux matelas bienvenus ! Il faut bien nous remettre dans le rythme… le lendemain, nous partons guillerets à la rencontre des cétacés tant convoités, nos amies les baleines à bosse. Un test de montage du toit de notre van pour nous rassurer et hop, à nous les poissons ! Finalement, nous croiserons les incontournables lions de mer, des loutres géantes flottant sur le dos, des oiseaux divers et variés, des dauphins joueurs et les fameuses baleines à bosses ! L’une d’elle nous gratifiera d’un magnifique saut à une dizaine de mètres du bateau ! J’ai eu la chance de l’attraper en vol d’où la photo que je n’espérais pas ! La balade était vraiment chouette, sur un bateau pas trop gros et respectueux des animaux. Merci Nath et Jeanne d’avoir insisté pour qu’on y aille !

 

Après ce super moment, l’après-midi est dédié à découvrir la magnifique côte Ouest en descendant en direction de Los Angeles. Notre objectif, nous rendre à Big Sur avant de remonter vers Monterey pas trop tard cette fois-ci pour tenter de trouver un camping pour la nuit…Malgré le temps très frais lié à un vent très fort, les paysages sont splendides et la luminosité très agréable…

 

Demain, nous nous dirigeons vers la parc de Yosemite que nous devions faire initialement sur la partie du retour.

A suivre…

Hit the road Jack !

Après une chouette journée hier à arpenter les rues et quartiers de San Francisco, il nous reste une matinée sur place avant de partir récupérer notre van coloré. Nous partons à pieds en direction de la côte pour faire un dernier clin d’œil à l’emblématique Golden Gate Bridge et traversons des quartiers plutôt chics. Une affiche publicitaire sur le Lillet nous ramène du côté de Bordeaux. Au pays de la Ford Mustang, il reste encore quelques vestiges des anciennes limousines. Nous découvrons aussi un palace les pieds dans l’eau témoignage de l’âge d’or de San Francisco.

Nous revenons un peu avant 11h à notre motel et utilisons pour la première fois l’application Uber un peu échaudés par le coût du taxi et du pourboire lors de notre arrivée. Je clique pour valider ma course sur l’appli et un chauffeur apparaît moins d’une minute après devant l’établissement ! Nicholas, un jeune chauffeur de père mexicain et de mère japonaise nous reçoit avec un sourire engageant. Il connait un peu la France et l’adore. Il travaille chez Uber pour se payer ses études qui débutent dans quelques semaines. Une jolie rencontre et une première utilisation d’Uber réussie ! Merci Cédric 😉 Nicholas nous dépose devant le site de Jucy où nous devons récupérer à 13h notre van. Avant cela, nous allons déjeuner dans un troqué typique aux accents latinos sur fond d’odeur de friture et de graisse. Les sourires du personnel ajoutent un peu plus à l’ambiance. Ca y est nous sommes bien dans le sud des USA !

Nous récupérons notre van plutôt vieillot, espérons qu’il fera l’ensemble du trajet…et partons à la découverte des routes US. Une première là encore. Les feux ici sont positionnés de l’autre côté du croisement. Une habitude à prendre rapidement pour éviter de se retrouver au milieu de la route et de risquer un accident. La côte que nous atteignons au bout de plusieurs minutes est absolument magnifique. Nous nous arrêtons de temps à autres pour admirer et regarder les lions de mer, pélicans et autres espèces qui sont présents partout dans la baie de Monterey.

Après une dernière visite dans la jolie ville de Santa Cruz, nous quittons le bord de mer et descendons vers Monterey. La fatigue nous gagne, la faim aussi, et la soirée n’est pas finie…Nous visitons l’ancien port de Monterey au charme certain mais très touristique. il nous reste à trouver un endroit où dormir mais ce sera chose difficile…

Une expérience à intégrer pour la suite 😉 Demain, visite des baleines si elles veulent bien nous voir.

A suivre…