Une sélection des photos du voyage qui donne une idée de la diversité des paysages rencontrés pendant ces trois semaines et demi.
Jucy
La synthèse de Nathalie : notre road trip dans l’Ouest américain
C’est un pays XXL avec ses grands espaces, avec la variété et la richesse de ses paysages. La végétation y est surprenante ; on a découvert une diversité de fleurs et de cactus, les arbres immenses et majestueux qui imposent le respect de par leur grand âge comme les Séquoias géants de Séquoia Park. Nous avons été impressionnés par les vues vertigineuses sur les canyons. Quel dépaysement de découvrir les déserts infinis comme Death Valley et la côte Ouest magnifiquement sauvage et préservée ! Ces découvertes ponctuées de surprises quotidiennes face à cette immensité hypnotisante défilant devant nos yeux pendant notre road trip, ont contribué à entretenir la sensation de poursuivre notre voyage autour du monde d’il y a 2 ans.
Il y a eu aussi de nombreux temps forts comme la rencontre magique et exceptionnelle avec les baleines et les dauphins à Monterey.
Nous n’oublierons jamais également la sensation de chaleur torride et écrasante éprouvée à Death Valley et au désert de Mojave, asséchant de façon surprenante les voies respiratoires, avant de goûter au plaisir bien mérité d’un bain nocturne dans les piscines en toute tranquillité.
Comme une enfant dans une cabane perchée dans les arbres, j’ai adoré dormir dans la tente sur le toit de notre van, isolée de l’humidité du sol avec une vue panoramique sur le paysage qui nous entoure.
La ville de Las Végas contre toute attente est pour nous un site incontournable. La magie des lieux opère réellement avec ses somptueux décors reconstitués.
Nous avons été aussi séduits par l’ambiance sixties de la route 66 comme dans les villes de Flagstaff, Williams et Selligman. On y ressent encore le culte des belles voitures (ce qui n’a pas laissé Nico insensible), des harley Davidson (ah ces Américains toujours amoureux de leurs montures !) et de l’American Way of life. J’ai notamment aimé Oatman, ville fantôme typiquement Western dans le cadre étonnant qu’offre le désert de Mojave.
Nous avons aimé le moment convivial passé à Flagstaff avec les « Français », Chrisptophe, Valérie, Sylvie et Clara, que nous espérons les revoir en France pour prolonger notre voyage.
Un moment chouette encore ; nous avons eu la chance d’assister à un magnifique et authentique travail au lasso dans une passion commune partagée entre cowboys blancs et les Natives Americans (c’est moins offensant que de dire « Indiens » selon les Américains).
Les Américains sont sympathiques, ouverts et cools. Notre véhicule de fortune attisait partout la curiosité des autochtones et favorisait ainsi les échanges. Conformément à l’idée que je m’en faisais, les Américains sont toujours prompts à aider. Par exemple, j’ai pu constater cela quand Terry un Américain de Sausalito a appelé à ses frais un taxi grâce à son application téléphonique pour nous dépanner.
Une enrichissante page se tourne grâce à ce road trip en famille qui nous a ressourcés et nous permet de poursuivre cette année avec une belle énergie.
Nathalie
C’est le bouquet ! Final
En quittant ce matin notre hôtel peu reluisant de la nuit où nous avions croisé en arrivant un homme visiblement ravi de montrer son bracelet électronique sous son short (pourquoi dit-on bracelet alors qu’il se porte à la cheville…mystère) et quelques membres de gangs locaux (la zone au sud de San Francisco est l’une des plus dangereuses des USA, ça c’est pour la carte postale), nous nous dirigeons vers notre véhicule amoindri. La nuit de repos a dû lui faire du bien…
Je lance le moteur, enclenche la marche arrière en souffrance. J’ai du mal à faire bouger le scoobidoo van…il finit par reculer en tressautant. Je lance la machine infernale vers l’avant en espérant qu’elle veuille bien effectuer pour nous, après tout ce que nous avons partagé, les derniers 75 miles. Déjà je sens que c’est peut-être beaucoup lui demander…
Je parviens à lancer la voiture qui se bloque comme l’autre jour en montagne sur un des premiers rapports…le stress monte, surtout à l’approche de la highway limitée à 70 miles à l’heure et qui s’annonce palpitante bloqués que nous sommes à 45 ou 50 miles maxi avec un régime moteur de 4500 tours minutes minimum et les décibels qui vont avec…Nous nous arrêtons assez rapidement sur recommandation familiale pour tenter la solution dépannage par Jucy…
Après un premier interlocuteur qui raccroche au nez de Nathalie, pas le temps visiblement de faire un effort de compréhension, nous tombons sur un deuxième interlocuteur qui lui, a plus de temps à nous consacrer. On doit nous rappeler dans 10 minutes…Après 20 minutes d’attente, je décide de nous dépanner tout seul. Je relance le bolide sur la highway en croisant les doigts pour que le moteur ne parte pas en fumée.
La route se passe difficilement mais nous gagnons du terrain à chaque tour de roue. On avance, c’est une évidence. A une trentaine de miles de notre point d’arrivée, une première côte de plusieurs kilomètres nous inquiète car je sens que ça patine à fond du côté de la boîte…nous passons cette première épreuve et les odeurs de brûlé de l’embrayage ne sont pas rassurantes. Heureusement la descente qui suit est aussi longue que la montée et permet à l’équipage toots et son infidèle destrier de souffler un peu.
Quelques miles plus loin, un ralentissement est indiqué sur le GPS avec une zone rouge…si on s’arrête on ne pourra sûrement plus repartir. Heureusement le ralentissement débute à l’amorce d’une descente…je mets la boîte en position neutre pour laisser reprendre un peu de vitesse au van avant d’enclencher le mode drive. La route reprend…nous scrutons toutes les 30 secondes le GPS pour voir le temps qu’il nous reste…c’est fou ce que ça peut-être long une minute !
Malheureusement nous devons consommer du 25L au cent vu le régime moteur et le réservoir se vide rapidement. Je dois m’arrêter prendre du carburant car il va nous manquer quelques décilitres pour terminer la route. Je m’en serais bien passé…Après son ravitaillement le van glouton accepte à grands hurlements, après rechignements et cahots, de reprendre la piste.
Mais un deuxième ralentissement se présente à nous à 7 miles de notre loueur Jucy un peu détesté ces derniers jours…la fin de la montée est en vue mais le trafic s’arrête…
S’en est trop pour le scoobidoo van qui échoue lamentablement sur la voie de droite de la highway si fréquentée.
Nous sortons les filles rapidement du véhicule pour les mettre en sécurité et reprenons avec Nath une très vielle habitude, celle de pousser à deux un véhicule (ça me rappelle un enterrement de vie de garçon et de jeune fille tout ça, la tenue en moins, n’est-ce pas Odile et Cécile et tous les autres qui s’en souviennent ;-). Nous parvenons à mettre le van moribond sur la bande d’arrêt d’urgence…
C’est la fin du road trip et nous sommes piétons, c’est le bouquet !
Après 5 ou 6 appels à la hot line Jucy qui doit à chaque fois nous rappeler mais qui ne nous rappelle jamais et après deux heures d’attente sur le bord de route où rien d’intéressant ne se passe sous le soleil, heureusement et dans une température clémente, une dépanneuse arrive et soulève le véhicule qui a l’air de peser un van mort…(elle est pour toi François celle-là;-).
Fin de partie, retour maussade chez Jucy à qui nous avons fait de la publicité gratuite sur le bord de route. J’explique à l’employé désolé, que je ne comprends pas comment on peut laisser partir un véhicule dans cet état avec une famille à bord…l’état de la roue en photo (les 4 étaient comme cela) atteste de l’attention portée par Jucy rent sur ses véhicules…C’est finalement un miracle que nous ayons réussi à revenir sur nos pas sans avoir éclater un pneu et avec la boîte qui aura tenu les milliers de miles endurés avec nous en douceur pourtant. Et je ne parle pas de l’état des amortisseurs… (
Nous ne sommes pas contents et quittons l’enceinte grâce à Uber (les Uber sont sympas). Il est 16h, nous nous faisons amener à notre hôtel de San Francisco, le même qu’au début du voyage…et la journée ne s’arrête pas là…
A suivre…
[NB : pour information, Jucy nous a finalement dédommagés de 325€ et fait cadeau de la nuit d’hôtel que nous avons dû prendre à San Francisco du fait de notre panne…C’est toujours ça même si nous aurions préféré aucun remboursement et pas de panne…]
Yosemite, nous voilà ! (acte I)
Nous partons tôt ce matin (nous nous levons naturellement tous les jours à 5h45 du matin alors qu’il fait déjà jour depuis au moins 30 minutes) en direction de Yosemite, notre objectif du jour et peut-être plus nous verrons bien ! Les premiers virages montant nous amenant vers le cimes nous éclairent le visage de beaux sourires. Ca s’annonce plutôt bien. Il y a déjà du monde en approchant du parc. Après une heure de route à traverser assez peu de villages, nous achetons notre « pass America the beautiful » à l’entrée du parc. Il est valable pour tous les parcs nationaux américains (80$).
Dès l’entrée nous nous rendons compte que tout cela va bien nous plaire. Les paysages et la vue sur les montagnes environnantes sont superbes et vraiment grandioses, les forêts majestueuses malgré quelques stigmates des terribles incendies d’il y a deux ans ! Les points de vue sont époustouflants et le spectacle des cimes du cirque qui nous entoure est grandiose. En perspective nous découvrons la plus grande cascade des Etats-Unis, avec 700m de chute d’eau dévalant en un immense éclat. Le long de la balade, nous voyons des espèces d’oiseaux très intéressés par les miettes que nous laissons de nos grignotages, des écureuils bien vifs et difficiles à approcher. Nous ratons de très peu visiblement au vu de la fraicheur des traces, un ours à peine sorti de la rivière quand il a dû nous entendre arriver. Nous ne pensions pas qu’ils seraient si près alors qu’il y a déjà tant de monde sur le parc malgré l’horaire matinal. Du coup nous faisons un demi-tour prudent avant de tomber sur des américains qui nous disent qu’il n’y a jamais eu d’accident dans ce parc avec les ours malgré les millions de visiteurs qui s’y pressent et qu’il serait dommage de ne pas continuer notre visite par le sentier que nous avions commencé à aborder. Du coup nous reprenons le sentier très calme qui nous avait tenté quelques minutes au préalable. Les filles ne sont pas très rassurées, mais je suis prêt à dégainer mon appareil photo s’il le faut et à taper dans mes mains pour le faire fuir, il paraît que c’est une technique infaillible…
Après quelques heures sur site, nous décidons de quitter le parc pas trop tard pour éviter de trouver des campings déjà pris d’assaut. Nous empruntons une route de montagne qui nous mène sur les hauteurs de la vallée. Un panneau camping nous attire l’œil. L’Endroit est sauvage et devrait nous plaire. Bingo, après environ 3 kilomètres à serpenter sur une toute petite route à travers bois dans la montagne, nous arrivons dans un superbe camping très naturel qui est le domaine des ours, nous sommes à environ 2000m d’altitude tout de même…
Nous nous équipons pour la nuit et mettons nos aliments et autres produits sucrés (dentifrice, liquide vaisselle etc…) dans un coffre en acier prévu à cet effet. En effet, cela nous évitera une visite nocturne d’un ours qui voudrait bien nous lécher attiré par l’odeur sucrée dans le véhicule dans lequel nous dormons. Nous passons la fin d’après-midi à profiter de la forêt, j’allume le brasero qui est sur notre emplacement pour l’ambiance et la chaleur à la nuit tombante. Nous en profitons pour fêter les 16 ans de notre Jeanne préférée et la nuit s’annonce…nous réservera t’elle des surprises…
A suivre…
Les baleines ont bien bossé !
Après une recherche de logement pour la nuit un peu compliquée, la journée ayant été chargée, nous sommes arrivés un peu tard pour trouver un camping…au final nous arrivons dans un motel pas très reluisant mais aux matelas bienvenus ! Il faut bien nous remettre dans le rythme… le lendemain, nous partons guillerets à la rencontre des cétacés tant convoités, nos amies les baleines à bosse. Un test de montage du toit de notre van pour nous rassurer et hop, à nous les poissons ! Finalement, nous croiserons les incontournables lions de mer, des loutres géantes flottant sur le dos, des oiseaux divers et variés, des dauphins joueurs et les fameuses baleines à bosses ! L’une d’elle nous gratifiera d’un magnifique saut à une dizaine de mètres du bateau ! J’ai eu la chance de l’attraper en vol d’où la photo que je n’espérais pas ! La balade était vraiment chouette, sur un bateau pas trop gros et respectueux des animaux. Merci Nath et Jeanne d’avoir insisté pour qu’on y aille !
Après ce super moment, l’après-midi est dédié à découvrir la magnifique côte Ouest en descendant en direction de Los Angeles. Notre objectif, nous rendre à Big Sur avant de remonter vers Monterey pas trop tard cette fois-ci pour tenter de trouver un camping pour la nuit…Malgré le temps très frais lié à un vent très fort, les paysages sont splendides et la luminosité très agréable…
Demain, nous nous dirigeons vers la parc de Yosemite que nous devions faire initialement sur la partie du retour.
A suivre…
Hit the road Jack !
Après une chouette journée hier à arpenter les rues et quartiers de San Francisco, il nous reste une matinée sur place avant de partir récupérer notre van coloré. Nous partons à pieds en direction de la côte pour faire un dernier clin d’œil à l’emblématique Golden Gate Bridge et traversons des quartiers plutôt chics. Une affiche publicitaire sur le Lillet nous ramène du côté de Bordeaux. Au pays de la Ford Mustang, il reste encore quelques vestiges des anciennes limousines. Nous découvrons aussi un palace les pieds dans l’eau témoignage de l’âge d’or de San Francisco.
Nous revenons un peu avant 11h à notre motel et utilisons pour la première fois l’application Uber un peu échaudés par le coût du taxi et du pourboire lors de notre arrivée. Je clique pour valider ma course sur l’appli et un chauffeur apparaît moins d’une minute après devant l’établissement ! Nicholas, un jeune chauffeur de père mexicain et de mère japonaise nous reçoit avec un sourire engageant. Il connait un peu la France et l’adore. Il travaille chez Uber pour se payer ses études qui débutent dans quelques semaines. Une jolie rencontre et une première utilisation d’Uber réussie ! Merci Cédric 😉 Nicholas nous dépose devant le site de Jucy où nous devons récupérer à 13h notre van. Avant cela, nous allons déjeuner dans un troqué typique aux accents latinos sur fond d’odeur de friture et de graisse. Les sourires du personnel ajoutent un peu plus à l’ambiance. Ca y est nous sommes bien dans le sud des USA !
Nous récupérons notre van plutôt vieillot, espérons qu’il fera l’ensemble du trajet…et partons à la découverte des routes US. Une première là encore. Les feux ici sont positionnés de l’autre côté du croisement. Une habitude à prendre rapidement pour éviter de se retrouver au milieu de la route et de risquer un accident. La côte que nous atteignons au bout de plusieurs minutes est absolument magnifique. Nous nous arrêtons de temps à autres pour admirer et regarder les lions de mer, pélicans et autres espèces qui sont présents partout dans la baie de Monterey.
Après une dernière visite dans la jolie ville de Santa Cruz, nous quittons le bord de mer et descendons vers Monterey. La fatigue nous gagne, la faim aussi, et la soirée n’est pas finie…Nous visitons l’ancien port de Monterey au charme certain mais très touristique. il nous reste à trouver un endroit où dormir mais ce sera chose difficile…
Une expérience à intégrer pour la suite 😉 Demain, visite des baleines si elles veulent bien nous voir.
A suivre…