Nous partons à 8h30 en direction de Pompeï qui se situe à quelques kilomètres de notre hôtel. Avec cinq millions de visiteurs par an, c’est LE site majeur de la région. Le nombre de bus à l’entrée du site, les nombreux campings visiblement d’époque et même plus, Camping Zeus, Camping Titus…laissent à penser que la visite sera à partager.
Nous récupérons nos audio guides monophoniques connectés à Claudia notre guide Napolitaine à l’accent charmant et partons le long des rues pavées bordées de trottoirs et entrecoupées de passages piétons en 3D. En effet, les égouts n’existant pas, les piétons circulaient en hauteur alors que la rue récupérait tout objet naturel d’origine animale…Les roues des charrettes empruntaient alors le bas du pavé et passaient entre les pierres de traverse laissant au fil des ans des traces d’usure à leur passage.
Nous visitons la Casa del Menandro, maison richement ornementée d’un notable local à la superficie discutable de 1500m2. Les murs y sont encore recouverts de jolies fresques aux couleurs chaudes, jaune et rouge orangé. Nous découvrons au bord des rues les échoppes ancêtres de la restauration rapide, où des plats chauds étaient entreposés dans des jarres dissimulées dans le comptoir. Nous observons des bassins d’eau chaude au système ingénieux, apprenons que les romains avaient déjà inventé les conduites d’eau en plomb dont il reste quelques vestiges sur certains trottoirs. Nous découvrons que les campagnes publicitaires peintes sur les murs ou propagande électorales étaient déjà présentes. Clou du spectacle, un panneau de signalisation sans équivoque nous mène à l’une des maisons prisées des habitants mâles, le lupanare. Une revue des positions proposées par la maison est peinte sur les murs. Une fois son choix fait, l’homme client était amené sur un lit de pierre au confort étudié pour que les ébats durent le moins longtemps possible…rentabilité oblige !
Le site de Pompeï situé à 12km du Vésuve est immense et nous n’en verrons au final qu’une partie limitée. La ville comptait au moment de la catastrophe, en l’an 79 après JC, entre douze et quinze mille habitants. Les sept mètres de cendres et grésil de pierre qui se sont abattus en quelques minutes sur la ville à une température comprise en 150 et 400°C en ont figé leur sort. Des moulages que l’on peut observer dans le grenier à jarres ont été faits sur quelques-uns des 140 cadavres retrouvés sur site au moment des fouilles au XIXème siècle.
l’après-midi est dédiée à l’ascension du Vésuve à pedi-bus, autrement dit, une grosse partie en bus et la fin à pieds…le funiculaire initial objet de la chanson traditionnelle « Funiculi funicula » n’étant plus présent. Un guide francophone, Raphaël, nous apprend que la dernière éruption date de 1943. C’est elle qui a créé le nouveau cratère large de 5OOm de diamètre et profond de 300m. Impressionnant. La catastrophe de 79 était elle beaucoup plus importante. Elle a fait exploser la montagne alors haute de 3000m dont il reste une couronne entourant l’actuel Vésuve qui en est la résultante et qui culmine lui à seulement 1100m. Les quelques fumerolles que l’on aperçoit ne sont pas rassurantes quand on sait que plus d’un million d’habitants vivent autour du volcan et que d’autres volcans actifs et qui ne se sont pas exprimés depuis 500 ans attendent leur tour sous les eaux de la baie de Naples…
Demain, c’est Capri qui nous attend…a priori sous la pluie…
A suivre…
Dans ton récit, toujours aussi intéressant, on ne ressent pas beaucoup d’émotion lors de votre visite de Pompéi. Moi j’imaginais quelque chose d’assez poignant. Dans mes souvenirs de cours de latin (oui, oui !), ça semblait beaucoup plus marquant.
Des bisous
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Cela fait du bien de revoir tout cela. Cela nous rappelle certains souvenirs de cette belle côte Italienne que nous avions découvert avec nos cousins italiens de Rome. À la différence que nous avions fait Herculanum plutôt que Pompéi. Bises à Vous et profitez bien.
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Hello la Calédonie ! C’est un superbe endroit ! Herculanum nous tente beaucoup…
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Hello effectivement tu as bien ressenti. Nous avons trouvé la visite intéressante mais n’avons pas eu d’émotion forte pendant. Ça peut être lié à la très forte affluence et l’effet de groupe ou la liberté de flâner est restreinte.
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