Irlande : Un été pas comme les autres !

Notre dernière découverte est verte, sous le signe de l’eau et de la pierre, agrémentée de musique traditionnelle ou moderne et la bière y coule à flots…Je suis, je suis…L’Irlande du Sud ! Nous avons pu sillonner à l’été 2023 pendant 8 jours cet attachant pays aux accents festifs, avec nos amis Céline, Seb et leur fille Eloane, une première pour nous !

C’est par Dublin que nous commençons notre road trip. Cette ville dynamique et à taille humaine nous a bien plu, entre témoignages du passé et modernité. Le passé noir de l’île est raconté par les sculptures de Rowan Gillespie à l’intensité rare. Elles se souviennent de la grande famine du XIXème siècle et du peuple qui a fui en masse à la recherche d’un avenir espérément meilleur. Le passé industriel, avec les façades anciennes en briques prolongées désormais par des batiments modernes. Le passé glorieux, composé lui des pierres grises des bâtiments historiques tels le trinity collège, le chateau de Dublin ou encore la cathédrale Saint Patrick. Mais aussi le présent effervescent qui vit aux rythmes des pubs chaleureux qui vous attirent par leur ambiance musicale communicante et finissent par vous retenir.

La deuxième étape nous amène à traverser l’île vers l’ouest sur toute sa largeur en direction du Connemara  si cher à Michel Sardou et aux amateurs de sa chanson qui s’y retrouvent en masse…c’est fou l’impact d’une mélodie ! L’été irlandais joue avec la pluie. Le très beau site du Clonmacnoise posé non loin de la rivière Shanon au centre de l’île nous séduit par son ambiance hors du temps malgré un crachin grand breton.

Rencontre aussi avec une spécificité irlandaise, la tourbe. Cette matière organique spongieuse donne l’impression quand on marche dessus d’être en déplacement sur un épais tapis de caoutchouc. Les pavés rectangulaires découpés sont brûlés dans les cheminées et cela donne une odeur très particulière à la campagne irlandaise. Nous sommes pour rappel fin juillet et la température et le climat ressemblent pourtant à un bon mois d’octobre en France. 

L’ambiance humide et brumeuse qui nous a accompagnés durant la visite des colines et petits lacs du Connemara nous poursuit. Un peu plus loins sur notre route, la symathique ville étudiante de Galway nous accueille pour deux nuits au tempo de ses festivités et aux feux de ses lumières. Plus tard nous arrivons sur les hauteurs des majestueuses et impressionnantes falaises de Moher. Celles-ci se tiennent dans leur robe noire, longue de 300 mètres, coiffées d’un couvre chef de gazon vert éclatant parsemé de moutons bien laineux, l’océan bleu profond dompté et tapis à leurs pieds.

En Irlande, une bonne journée est une journée imanquablement ponctuée par une soirée au pub au son des musiciens pros ou amateurs qui se produisent gratuitement (pour le consommateur) dans les villes ou les villages avec toujours la même énergie positive. C’est toute une écomomie qui est liée à ces notes fédératrices, les musiciens étant payés par les établissements. L’occasion pour nous de gouter quelques bières locales fort agréables d’autant plus dans une telle ambiance. La petite ville de Listowel nous séduira également notamment à l’occasion d’une soirée dans le « pire pub de la cité » d’après notre hôte d’un soir et où nous serons pourtant vite mélangés et adpotés par la joyeuse bande locale. Comme quoi il est important de toujours se faire son propre avis 😉

La visite des péninsules à l’ouest de l’île nous permet de découvrir une autre facette de l’Irlande, plus maritime, plus colorée aussi avec ces maisons dont la peinture resplendit à mesure que le soleil vient ricocher dessus. Nous avons notamment beaucoup apprécié le village de Dingle et sa magnifique baie du même nom.

Nous rertaversons par l’Est et nous nous posons dans la ville animée et charmante de Killarney où une autre belle soirée musicale au pub nous marquera notamment avec un concert quasi privé du jeune et talentueux Sean Kennedy, qui pourrait bien rapidement rivaliser avec Ed Sheeran. Nath réussira même en fin de soirée en rentrant dans notre appart hôtel à déjouer une énigme liée à un code secret d’une boîte à clef digne du Da Vinci Code (Seb, arrête de rire !).

Succèdera le village de Ballycotton, très agréable avec sa jolie côte et son petit port plein de charme dans la nuit. Nous visitons également  la jolie ville de Cobh qui rend hommage aux passagers du Titanic qui ont embarqué dans ce port qui sera leur dernière escale avant le drame. Puis c’est la grande ville de Cork que nous découvrirons sans émoi particulier avant de poursuivre notre périple.

La région de Killkeny nous accueille à son tour. Son majestueux chateau en pierres grises, sa brasserie Smithswick’s (Smidick’s pour les locaux) et ses nombreuses églises méritent le détour. La balade se poursuit jusqu’au très beau site hitorique de Glendalough. La campagne est très belle par ici et prend un beau relief. C’est une sorte de Connemara plus grandiose qui nous séduit beaucoup et où l’eau qui se faufile dans la tourbe prend des couleurs de bière rousse (Ale). La route nous ramène ensuite vers Dublin pour nos derniers moments en Irlande.

A quelques encablures au sud de Dublin, Nathalie aperçoit enfin quelques phoques grassouillets posés sur le flanc et qui profitent des quelques rayons ensoleillés pour s’adonner à leurs vocalisent guturales si caractéristiques.

A suivre…

Marrakech côté bleu Majorelle

le bleu de Majorelle dans toute sa splendeur !

Ce matin, notre objectif est d’aller rendre visite au jardin de Majorelle. C’est un des hauts lieux de Marrakech que nous allons donc découvrir. Pour la petite histoire, ce jardin appartenait à Jacques Majorelle un peintre Français orientaliste du début XXème qui lui avait déjà donné sa teinte bleue, le fameux « bleu de Majorelle » bien connu des artistes peintres. A son décès en 1962, le jardin est tombé dans l’oubli jusqu’en 1980. C’est alors qu’un certain Yves Saint Laurent accompagné de son ami Pierre Bergé le rachète et lui redonne sa vocation première. Aujourd’hui en hommage à ce grand couturier, le jardin est resté ouvert au public et complété par deux musées. Celui de la fondation Pierre Bergé qui met en avant l’art et l’histoire des Berbères, peuple des montagnes et celui dédié à l’œuvre d’Yves Saint Laurent et de deux de ses amis couturiers.

Au coeur du jardin, est niché dans l’ancien atelier de Jacques Majorelle, le Musée de la fondation Pierre Bergé. Il est très intéressant et nous plonge dans la culture Berbère. Les photos y sont par contre interdites, donc pour ceux qui ne connaissent pas il faudra venir le voir 😉 A la fin de la visite, nous prenons un thé à la menthe dont les marocains ont le secret. Pauline est prise en amour par un chat qui lui saute sur les genoux sans rien lui demander et ne veut plus la quitter ! Pas pratique à charger dans le sac, minet restera dans son jardin.

Nous sortons de l’espace du jardin pour nous rendre une centaine de mêtres plus loin dans le récent musée Yves Saint Laurent. Nous mesurons la chance que nous avons eue d’arriver vers 9 heures du matin tant la foule est maintenant danse. Les dessins, croquis et vêtements sont magnifiquement présentés et on en apprend un peu plus sur le génie créatif de cet homme dont les influences marocaines ont fortement guidé et inspiré son travail. Là encore en dehors de l’entrée du musée, photos interdites.

Après cette très belle visite, nous repartons à pied vers le grouillant centre de la ville rouge. Nous passons par des quartiers récents hors de la Médina et nous enfonçons au niveau de la gare routière dans des ruelles encore non abordées pour nous à l’intérieur des remparts. L’ambiance est plus locale que touristique et nous apprécions beaucoup de découvrir cette autre facette de la ville. Des vendeurs du quotidien se succèdent, bouchers, poissonniers, quincaillers, réparateurs de moto et d’autres encore. Une ambiance très différente de celle de la veille où nous nous étions enfoncés dans des quartiers popolaires d’habitation et moins commerçants en proximité des tanneries visitées. Ambiance aussi très différente des souks.

Après une bonne marche, nous retrouvons les abords de la mosquée de la Koutoubia et son effervescence. Nous sommes dimanche et la foule est bien plus dense que les deux précédents jours. Nous sommes aussi beaucoup plus sollicités par des rabatteurs que d’habitude même si ces derniers ne sont jamais agressifs ni trop insistants.

Nous terminons par une période plus calme au Cyber parc, non loin de la Koutoubia, que nous prenons le temps de découvrir. Celui-ci est très beau et magnifiquement arboré. Fin d’une nouvelle très bonne journée de découvertes pour nous.

Demain pour notre quatrième et dernier jour complet, le soleil est annoncé et nous souhaitons lui faire honneur. Une journée de farniente se dessine pour profiter du magnifique lieu dans lequel nous séjournons, l’Oliveraie de l’Atlas. Fin de l’édition marocaine normalement 😉

A bientôt pour de prochaines aventures…

A Marrakech, tu cherches tu trouves !

Aujourd’hui c’est seuls et avec un peu moins de soleil que la veille que nous repartons à l’assaut de Marrakech. Notre objectif est de nous laisser guider comme à notre habitude par nos envies ou intérêts visuels aux détours d’une ruelle. Nous nous enfonçons dans des rues où les touristes semblent peu à peu disparaître et où nous finissons par être assez repérables du coup malgré notre attitude du touriste qui fait comme s’il n’en était pas un ;-). Abdoul nous accoste gentiment, puis fait comme s’il nous laissait, puis revient, puis repart, puis nous nous retrouvons à le suivre un bon moment. Il tient à nous amener aux tanneries Berbères que nous finissons par trouver au gré d’une marche assez longue au final à ses côtés et désormais loin de la place Jemaa El Fna. Nous avons une petite idée de la suite…

Je laisse une petite pièce à Abdoul qui semble content et qui nous met en relation avec un autre homme qui lui nous fait une visite commentée et intéressante il faut bien le dire des tanneries. On y découvre, que les peaux de bêtes y sont traitées et passent par plusieurs étapes. Lavées à l’eau, trempées dans des bacs de chaux vive, débarrassées des poils après raclage, puis mises à tremper dans des réserves d’eau mélangées à des fientes de pigeon dont l’ammoniaque naturelle traite en profondeur la peau…et donne à l’endroit une odeur difficile à supporter. Les travailleurs font là un métier bien difficile… On y apprend aussi que différents cuirs sont tannés, Dromadaire, vache, mouton et chèvre. Ensuite, la couleur est donnée au cuir dans un ultime bain, notamment avec du bois de chêne dont les tanins colorent en brun les peaux, d’où le nom de tannerie… D’autres couleurs sont permises avec des racines de safran pour la couleur jaune, de la menthe pour le vert, l’indigo pour le bleu etc etc…Les couleurs sont la dernière étape et sont données quand il fait chaud car le soleil fixe la couleur sur les peaux…

Bon la suite se termine dans une boutique coopérative où les produits traités sont vendus. Nous ne sommes pas sûrs malgré ma négociation d’avoir fait une réelle affaire (Cédric il faudra me donner quelques tuyaux)…Nous retrouvons l’homme qui nous a fait visiter la tannerie à la sortie et qui lui est moins content de la somme qu’il reçoit…C’est le métier qui rentre !

Après cette nouvelle expérience, nous sortons un peu de la Medina et longeons en partie les remparts de la ville avant de revenir vers la place Jemma El Fna. Nous mangeons dans un petit restaurant que des français nous ont conseillé (Chez Brahim) près de la place vers les souks avant de rejoindre la mosquée de la Koutoubia point de retour vers notre oliveraie tant appréciée.

Encore une belle journée pour nous qui nous a permis de nous enfoncer un peu plus dans l’atmosphère tantôt paisible, tantôt euphorique de Marrakech.

A suivre…

Bienvenue à Marrakech !

Après un départ de Bordeaux sous la grisaille, une frayeur sur le pass vaccinal de Pauline, une légèreté sur le lieu d’embarquement, c’est avec soulagement et enthousiasme que nous embarquons à bord de notre Airbus Orange et blanc.

Le vol d’un peu plus de 2h30 nous amène au dessus des nuages qui quelques centaines de kilomètres après nos chères Pyrénées, s’écartent et nous laissent entrevoir le sol Espagnol. Le ciel s’éclaircit en arrivant à l’extrême Sud du pays et nous permet de voir le détroit de Gibralatar. C’est fou ce que l’Europe et l’Afrique sont proches !

Abdoul notre souriant taxi, nous attend à la sortie de l’Aéroport. Il fait beau et bon malgré un vent assez soutenu. Ce que nous avons vu du ciel nous a plu. Ce que nous découvrons dès les premiers mètres de route, nous ravit aussi. L’Atlas que nous apercevons au loin avec ses sommets blanchis donne une perspective magnifique à la terre orangée ornée d’oliviers, amandier, orangers.

Notre arrivée à notre nouveau chez-nous ne fait qu’accroître notre sensation de dépaysement. La longue allée bordée d’oliviers nous mène à un lieu magnifique, l’oliveraie de l’Atlas, à une dizaine de kilomètres à l’Est de Marrakech. Les photos du site de réservation étaient prometteuses mais la réalité est au-delà.

Après une soirée à profiter de la quiétude de notre hébergement, nous prenons la route le lendemain pour aller à la découverte de Marrakech. Seule Nathalie connaît la ville. Pour Jeanne, Pauline et moi, ce sont nos premiers pas sur le sol africain. Nous retrouvons près de la très belle Mosquée de la Koutoubia, nos amis Cédric et Virginie accompagnés de leurs trois enfants. C’est vers le palace de La Mamounia non loin de là que nous commençons notre visite. L’hôtel est magnifiquement décoré et le jardin est exceptionnel. Hors budget pour nous et de toute façon notre oliveraie de l’Atlas reste notre coup de coeur 😉

Après l’ambiance grand luxe, c’est vers la place Jemaa el Fna, la place des trépassés, que nos pas non pressés nous mènent. Changement d’ambiance, nous retrouvons la grouillante Marrakech même si un calme certain s’observe du fait du Ramadan. La place est très vaste et les piétons, motos, autos et autres moyens de locomotion s’y croisent de manière plus ou moins ordonnée. Le son de quelques instruments orientaux destinés à se faire dresser les cobras se fait entendre, les singes en laisse trépignent en attendant que leur maître trouve un enfant ou une trop bonne âme qui s’en approche et à plusieurs reprises nous entendons l’appel à la prière. Le cadre est posé.

La grande place déverse son lot de touristes et de locaux dans les étroites allées des souks. Ces derniers sont couverts plus ou moins hermétiquement pour contrer les effets du soleil notamment lors des hautes températures. L’atmosphère sombre qui y règne rajoute à la sensation d’étroitesse et de tohubohu général. Les motos, vélos, ne s’arrêtent pas et chacun malgré l’étroitesse du lieu semble trouver naturellement et avec agilité sa place. Les vendeurs nous interpellent en français, italien ou espagnol….l’Europe semble se lire sur nos visages et silhouettes. Ils ne sont pas trop insistants ce qui rend la déambulation plus agréable que je me l’imaginais. Nous restons dans le cœur de la Medina, le centre ancien de la ville, bien fourni en commerces, restaurants cohabitant avec les maisons d’habitation, les hammams ou les mosquées où un panneau rappelle qu’elles ne sont pas ouvertes aux non musulmans. Cette visite au rythme des négociations de notre ami Cédric, nous permet de découvrir en douceur cette ambiance nouvelle pour les 3/4 de la famille.

Nous avons déjà bien marché et bien marchandé pour certains, une pause s’impose ! C’est sur un toit de restaurant que notre choix se porte pour profiter de la vue sur l’ensemble de la Medina sous l’œil impassible de l’Atlas, ce géant lointain qui donne à tout ce décor une profondeur envoûtante. Fin d’une belle journée de découverte pour nous et le plaisir de l’avoir partagé par le hasard du calendrier avec nos amis.

A suivre…

Ciao Venise !

Voici venu notre sixième et dernière journée à Venise. Le beau temps est bien présent et nous partons nous balader vers le quartier de Dorso Duro que nous avions vu il y a trois jours sous la pluie…Le soleil lui va mieux c’est certain !

L’objectif du jour est la visite de la fondation Peggy Guggenheim, riche collectionneuse américaine dont la collection privée se visite et quelle collection ! Dali, Picasso, Kandinsky, Matisse, Warhol, Miro, Braque, Bacon, Giacometti, Max Ernst, Klee et bien d’autres…mais aussi des statues africaines particulièrement belles. Le palais offre aussi une magnifique vue sur le grand canal qui traverse Venise avec son cortège brouillon de bateaux, gondoles et embarcations en tout genre. Une belle visite que nous recommandons.

Une fois notre visite terminée, nous flânons dans les rues animées de la ville en savourant ces derniers instants. Jeanne et Pauline prennent un moment de liberté pour aller découvrir seules les boutiques de Venise. Nous nous arrêtons une dernière fois sur la place San Marco avec Nath pour profiter assis de la vue sur la basilique et le palais des Doges. Nous savourons un chocolat chaud sur fond de musique acoustique, de défilés touristiques, de prises photographiques et filmographiques. En effet, une scène d’une série se tourne sous nos yeux, il s’agit de « the wedding veil 2″…En même temps des femmes en tenue de gala se font tirer le portrait en hâtant le pas car peu vêtues au regard de la fraicheur de cette fin d’après-midi. N’y prêtant guère attention, des dizaines de pigeons et mouettes s’abattent sur les tables abandonnées des grands cafés pour un joyeux combat de gloutonnerie, avant d’être chassés par les blasés serveurs costumés le court temps de leur moulinets de bras et aussi sec de retour. Toute cette animation désordonnée nous fait sourire.

Fin de partie pour nous. Nous avons tous les quatre été sous le charme indémodable de Venise et de ses alentours. Une ville d’exception au décor surréaliste. La magie est restée intacte pour moi qui parcourais pour la troisième fois ce lieu unique. Nous rentrons très satisfaits de notre séjour mais un peu tristes aussi il faut bien l’avouer.

Demain, lever 4h30 du matin pour un décollage à 9h25 de l’aéroport de Trévise.

A suivre…

Venise : à nous la basilique San Marco !

Ce matin à 9h le ciel est gris et le temps est sec même si l’acqua alta est toujours présent aux abords de la place San Marco au plus fort de la marée montante. Du coup une partie de la file de visiteurs qui s’allonge pour observer la basilique San Marco et dont nous faisons partie, commence à avoir les pieds dans l’eau qui continue de monter à travers les pavés et évacuations de la place. C’est finalement par une autre porte que nous accédons à notre but. Tant mieux nous n’aurons pas à faire subir à nos chaussures ce qu’elles ont vécu il y a deux jours.

Dès les premiers mètres, nous sommes entourés de marbres finement sculptés et de millions de mosaïques d’or ou de pierres colorées. L’or est partout présent sur les murs de la basilique y compris à l’extérieur et quand on voit la taille de l’édifice, ça laisse penser au coût de sa construction d’une part, mais aussi à la patience des centaines ou milliers d’ouvriers qui sont venus coller un à un ces petites pièces dont la plupart ne dépassent pas le centimètre carré…L’éclairage quasi inexistant sur les coupoles ne nous renvoie pas la même impression qu’il y a dix ans. L’ensemble reste tout de même incroyable bien qu’un peu moins spectaculaire. Contrairement à notre première visite par contre, nous découvrons l’intégralité des espaces de la basilique.

Les détails de décoration sont prodigieux. Nous accédons en haut de l’édifice au musée et coursives qui nous permettent de découvrir de plus près les plafonds dorés. Nous profitons d’une vue d’ensemble du sol constitué de motifs géométriques en marbre de toute beauté. Le temps suffisant pour que l’eau de l’acqua alta se retire en partie de la place San Marco.

Nous accédons enfin aux coursives en plein air qui surplombent la place San Marco et le parvis du palais des Doges attenant. Une superbe vue qui permet d’apprécier différemment la place et l’environnement de ce quartier phare de Venise.

Après cette visite grand luxe nous décidons de profiter d’une institution vénitienne, le magnifique café Florian richement et anciennement décoré. Nous nous laissons tenter par d’onctueux et veloutés chocolats chauds aux saveurs subtiles et au tarif en lien avec le prestige du lieu.

Nous poursuivons notre balade au gré de nos trouvailles avec notamment des sonnettes fort originales et une librairie musée dont les livres sont posés sur une vraie gondole (10,80mde long pour 1,38m de large et 600kg tout de même) afin de les protéger en cas de fort acqua alta…Ceux ayant déjà pris l’eau terminant en marches permettant d’aller observer le canal à l’arrière de la boutique.

Le milieu d’après-midi vire à la pluie et nous en profitons pour nous reposer un peu avant de repartir faire notre traditionnel tour nocturne du coté du pont du Rialto plutôt calme par rapport à ces derniers jours.

Fin d’une bonne journée, une de plus !

A suivre…

Burano & Murano allegro ma non tropo !

Ce matin notre réclamation météorologique auprès d’Evelyne Dheliat semble avoir porté ses fruits. Le soleil nous a été rendu après une journée les pieds dans l’eau que nos chaussures ont bien du mal à digérer. Par contre en échange Nathalie a reçu quelques virus pathogènes mais presque. Du coup les pas se font moins légers et moins vifs pour nous amener au vaporetto qui doit nous déposer à Burano avant un retour par Murano.

L’arrivée à Burano après 45min de navigation se fait sous un franc soleil. Les couleurs des premières maisons de pêcheurs éclatent à son contact. Notre appareil photo qui faisait un peu grise mine la veille ouvre petit son diaphragme.

L’île ce matin est encore relativement calme et le flux de touristes n’est pas encore trop fort. Nous profitons donc du soleil qui fait du bien au moral et qui réchauffe notre Nath a l’énergie chancelante. Les couleurs des maisons sont un ravissement pour la rétine et l’ambiance paisible de la ville colorée nous séduit tous les quatre.

Après une pause déjeuner à la terrasse ensoleillée d’une pizzeria, nous décidons de reprendre la voie du retour. Une halte sur Murano ponctue notre périple. Nous avions passé notre séjour il y a dix ans sur cette île des verriers située à deux kilomètres et demi de Venise. Nous en faisons le tour rapidement. Il est temps de rentrer pour permette à notre guerrière amoindrie de se reposer.

Le temps tout de même d’admirer quelques très belles pièces réalisées par les maîtres verriers au savoir faire admiré sur toute la planète. Les fabriques et fours nombreux sur Murano se laissent entrevoir.

Nous terminons notre boucle par une navigation qui longe une grosse partie des quartiers ouest de Venise jusqu’à notre terminus, la place San Marco.

Le soir je pars faire un tour by night avec Jeanne et Pauline. Nath reste au chaud.

Demain, si nous le pouvons, c’est la basilique San Marco qui doit nous accueillir…

A suivre…

Acqua halte-là, acqua alta !

Comme annoncé par Météo France, le temps ce lundi 1er novembre est disons-le au moche fixe. Il pleut et les visiteurs se parent de leurs plus beaux k-way. Les parapluies sont eux aussi de sortie et les croisements dans certaines étroites ruelles tiennent du tétris. Le palais des Doges hier soir quasi désert et sec est aujourd’hui plein comme une outre. Les arcades de la place San Marco se font refuges et le café Florian et autres enseignes célèbres de la place en pâtissent. Nous nous dirigeons le regard bas sans trop d’espoir vers la collection Peggy Guggenheim du côté du sestiere (quartier) Dorso duro. Le soleil nous manque et les couleurs de la ville se font moins vives. Cela ne nous empêche pas d’apprécier les lieux. Nos chaussures au bout de quelques minutes nous rappellent qu’elles ne sont pas des bottes en caoutchouc et avalent tant bien que mal l’eau de la rue. Nous reviendrons voir Peggy un autre jour, les seules possibilités de visiter étant repoussées en fin d’après-midi, nous préférons tailler le pavé.

Nous nous laissons glisser dans les ruelles encore inconnues pour Jeanne et Pauline et pour nous en bonne partie. Nous traversons la ville en remontant sur le quartier de Santa Croce, puis celui de San Polo. Chaque quartier a ses spécificités même si la règle de base vénitienne est respectée à savoir, des canaux le moins rectilignes possibles et des ruelles rivalisant d’habileté avec eux. Bref un joyeux labyrinthe où le droit fait mauvais genre et où l’idée de suivre un cap est tout simplement impossible. Le plan local d’urbanisme de l’époque permettait certainement plus de créativité que ceux d’aujourd’hui…

En fin d’après-midi après encore une grosse journée de marche, nous rentrons au gîte nous mettre au chaud avant de repartir un peu plus tard pour un repas chaud dans un endroit chaud. Jeanne dont le sens de l’orientation est sans faille depuis sa naissance nous bluffe en nous amenant droit au restaurant du soir repéré deux jours plus tôt et à 10min de notre gîte ! La pluie redouble d’intensité et le vent se lève pendant le repas. Nos chaussures tremblent sous la table à l’idée de devoir arpenter à nouveau le pavé vénitien. Par chance la pluie s’arrête en fin de repas. Nous déposons nos filles au gîte et décidons d’aller faire une petite balade nocturne et digestive avec Nath. Nous arrivons sur l’esplanade du palais des Doges. L’Adriatique vient lécher le haut des marches du quai et par endroit l’eau surgit par le sol. C’est l’acqua alta qui est bien là à marée haute et qui surgit, ce que nous ne savions pas, d’abord par le sol aux endroits les plus bas de la lagune, du côté de la place San Marco. Quelques pontons mobiles sont sortis pour éviter à certaines chaussures la tasse qu’ont connu les nôtres. L’occasion surtout de tester en photo l’effet miroir de l’eau en plein milieu de la place San Marco. On se croirait presque à Bordeaux !

Pour terminer la soirée, nous poursuivons notre route juste derrière la place San Marco et découvrons les collections de prêt à porter qui, n’en doutons pas, feront fureur dans les prochains mois. Donc pour vous mesdames et messieurs un petit florilège rapide. La grosse tendance du moment est la botte moumoute sans aucune hésitation. Ces bottes doivent permettre de luter efficacement contre les effets de l’acqua alta en absorbant une quantité non négligeable d’eau, sinon à quoi bon ? Nous regrettons de ne pas avoir dépensé les quelques 1600€ pour nous les offrir ce jour car elles nous auraient été bien utiles. Autre grosse tendance, le gilet laine grosse maille dit « de grand mère » au prix particulièrement étudié lui aussi. Nathalie aura hésité un court instant avec le tailleur gris accompagné de ses bottes « anti acqua alta », l’ensemble à tout juste moins de 15 000€. Malheureusement pour Nath (et heureusement pour moi) la boutique est fermée…trop tard…Bref, le luxe est toujours bien présent à Venise et, il faut bien le dire, cela contribue à son ambiance singulière 😉

Demain Evelyne Dheliat à qui nous avons fait part de notre mécontentement pour le temps du jour nous a promis une journée ensoleillée…

A suivre…

Les uns prévus, les autres pas…

Ce matin c’est une nouvelle journée ensoleillée qui s’annonce. Nous voulons en profiter car demain le temps annoncé est pluvieux. La bonne idée du jour, aller à Burano ! Nous prenons nos jambes qui ne nous trahissent pas et allons la fleur au fusible en direction du quai de la ligne ACTV n°12. Nous passons devant le majestueux hôpital de Venise, croisons une dame française très gentille y vivant la moitié de son temps et qui nous donne quelques explications sur la ville. Nous tombons en suivant sur une queue sans fin constituée de touristes ayant eu la même bonne idée que nous…Nous remettons dans nos sacs la fleur et le fusible avant qu’il ne cède et changeons d’idée. Burano ce sera pour plus tard.

Après quelques centaines de mètres à nouveau sur nos jambes, nous nous orientons vers un quartier que nous ne connaissons pas encore, celui du Cannaregio. En route, une belle église à la façade blanche et imposante nous intrigue. Il s’agit de l’église Santa Maria Assunta, dites l’église des Jésuites. L’intérieur est spectaculaire. Une œuvre du célèbre peintre Tintoret (Jacopo Robusti de son vrai nom) trône fièrement près du chœur. L’autel quant à lui étincelle de sa décoration en pierres précieuses, des Lapis-Lazuli d’un bleu intense. Le plafond remarquablement travaillé et ciselé est magnifiquement décoré de feuilles d’or. Rien n’était trop beau pour les vénitiens.

Nous poursuivons après cette visite notre déambulation à travers ruelles et canaux. La végétation est assez peu présente dans ces quartiers de Venise où nous parvenons à flâner à l’écart des très nombreux visiteurs présents surtout dans les artères commerçantes.

Nous terminons le long du canal du Cannaregio dont nous adorons l’ambiance paisible et la douce lumière. Parfait pour notre halte de mi-journée.

Après notre pause, nous nous dirigeons vers le quartier du ghetto juif de la ville. C’est un quartier un peu isolé qui s’anime autour d’une place centrale arborée. Les juifs vénitiens ont eux aussi durement subi la guerre 39-45. Deux rafles ont eu lieu fin 1943 et en 1944 ici même. Le quartier est également bordé de bâtiments, sculptures et bas reliefs aux accents d’orient. Cela montre bien que Venise a été longtemps un carrefour commercial important et prospère.

Nous revenons peu à peu vers notre gîte niché au coeur du quartier du Castello pour nous reposer après une grande journée de marche qui nous a encore proposé de bien belles découvertes. Nous ressortons un peu plus tard pour dîner local et nous balader encore un peu de nuit. En passant devant le palais des Doges, nous découvrons qu’il est ouvert jusqu’à 23h. Pas un touriste dans les rangs, nous en profitons ! Le temps de dégainer nos pass (port et sanitaire) et nous voici projetés dans ce sublime palais. Nous l’avions visité il y a dix ans avec Nathalie de jour et avec du monde. La nuit lui va remarquablement bien, surtout avec si peu de visiteurs. La suite n’est qu’une succession de superlatifs. L’ampleur et la splendeur du palais font mouche. Nous passons plus de deux heures à découvrir les salles à chaque fois plus majestueuses et magnifiquement décorées les unes que les autres. Nous traversons sur la fin de la visite le fameux pont des soupirs qui nous amène tout droit…vers la prison, sur l’autre rive du canal. Changement d’ambiance. Terminés les fastes, place à d’ignobles conditions de détention. Le pont des soupirs devant lequel les amoureux du monde entier aiment se prendre en photo, tire son nom du fait que les prisonnier passant du palais des Doges où ils étaient jugés à la case prison, regardaient par les interstices du pont, la lagune une dernière fois en soupirant. Rien de très romantique donc en réalité…

Fin d’une très belle journée. En rentrant, un dernier coup d’oeil aux éclairages discrets qui donnent tant de charme à la ville, termine de nous conquérir.

Ci-dessous, une vue depuis le palais des Doges sur l’île de San Giorgio Maggiore.

A suivre…

Laisse les gondoles à Venise

Ce matin le soleil donne comme le chanterait Laurent Voulzi. Nous nous lançons à la découverte des ruelles et canaux de la cité des Doges. Notre ambition du jour : profiter et se laisser guider par notre curiosité. Nous partons dans la fraicheur matinale tantôt à gauche, tantôt à droite et rencontrons assez rapidement un gondolier qui voit en nous des proies faciles…et il a raison ! Nous nous laissons tenter par cette petite navigation non prévue. Au final, bien que cliché, ce parcours au ralenti nous séduit tous les quatre.

Nous laissons notre gondole et son fier et habile gondolier avant de reprendre notre route avec comme seul GPS nos yeux. Nous sillonnons le quartier du Castello et arrivons après plusieurs changement de cap (impossible de faire autrement à Venise tant rien n’est rectiligne) à l’arsenal, une immense zone militaire et civile où l’art et la matière se mêlent. Nous prenons le temps de découvrir une immense exposition d’art contemporain intéressante, la Arte Laguna Prize. En sortant, le soleil nous incite à profiter de lui dans ce lieu très calme. Une œuvre monumentale et très belle de Lorenzo Quinn, « Building Bridges » nous interpelle au loin. Elle est composée de mains réunies au-dessus d’un bassin. Selon l’artiste, « Venise est une ville du patrimoine mondial et est la ville des ponts. C’est l’endroit idéal pour diffuser un message d’unité et de paix mondiales afin que beaucoup d’entre nous à travers le monde construisent des ponts avec les autres plutôt que des murs et des barrières ». Un moment très agréable que nous savourons sous un beau soleil.

En sortant de la zone de l’arsenal, nos pas nous mènent sur l’ile de Sainte Hélène (un autre quartier de Venise) dont les jardins ont été bâtis par Napoléon…C’est une autre île du même nom et moins bucolique qui l’accueillera plus tard…Ce bout de Venise est beaucoup plus vert que le reste de la ville et clairsemé de marcheurs et sportifs locaux. Il paraît aussi plus récent et plus populaire. Le charme opère tout de même notamment avec le ciel coloré par les vêtements qui sèchent au dessus de nos têtes.

La nuit arrive peu à peu. Nous nous rapprochons des quartiers les plus animés et touristiques. Une foule dense se dresse devant nous. Le samedi soir est jour de fête et les jeunes locaux se retrouvent près du Mercato Rialto pour partager rires et breuvages alcoolisés dès le début de soirée. Une ambiance de fin de soirée à seulement 21h.

Nous sommes lessivés après cette longue marche mais heureux !

A suivre…

Venise, Vidi, Vici…

C’est la première fois depuis mars 2020 que nous sortons du territoire français. L’occasion pour nous de retourner à Venise avec nos filles cette fois, en mode tootenfamille. Arrivés de nuit vers 19h à l’aéroport de Trévise, il nous faut près de deux heures pour rejoindre en bus, puis en vaporetto, puis au pas cadencé et rythmé par le son cabossé de notre valise à roue carrée, notre gîte perdu au coeur du quartier du Castello. Au bout de nos efforts, comme d’habitude, la récompense. Le gîte est sympa, plutôt bien placé et niché au fond d’une petite cour pleine de charme. Une pizza plus tard, la ballade se fait plus douce mais aussi plus discrète. Nous nous laissons dominer par la beauté de la ville et de ses ruelles mystérieuses à l’éclairage léger. La magie opère toujours pour nous bien que nous connaissions déjà ce joyaux. Elle opère aussi pour Jeanne et Pauline pour qui c’est une première et qui s’expriment par des « whouas » et des « c’est trop beau » à peu près toutes les dix secondes. Nous prenons en pleine face et en plein coeur la beauté unique et ultime de ce lieu fragile décidément sublime.

A suivre…

Place aux souvenirs : 4 ans déjà !

Flash Back
Flash Back

Il y a quatre ans tout rond, à l’heure où j’écris ces lignes, nous étions dans l’avion qui nous amenait sur notre première destination, Dubaï. Nous étions en route pour le début de notre tour du monde tout en famille, à 4. Nous ne savions pas encore qu’il allait si bien se passer. Nous ne savions pas encore ce que cela allait changer pour nous. Nous quittions pour six mois nos familles, nos amis, nos habitudes, notre confort de tous les jours, notre travail, l’école pour Jeanne et Pauline. Ce que nous savions par contre c’est qu’il fallait que nous le fassions. Alors quatre ans après que reste t-il de cette épopée familiale ?

Des souvenirs plein la tête, une foule d’anecdotes, de très jolies rencontres un peu partout sur le globe souvent durables. Pas un jour ne passe depuis notre retour sans que nous évoquions en famille ou lors de discussions cette escapade. Une couleur, un reportage télé, un faciès qui nous fait penser à tel ou telle, un pelage qui nous rappelle une bestiole croisée, un son une odeur, un objet…bref nous sommes encore emplis de cette parenthèse dorée. Et si c’était à refaire ? Nous partirions sur le champ ! D’ailleurs nous y pensons, nous voulons un jour prochain retrouver cette sensation de liberté que nous avons connue en famille. Nous aimerions encore partager de précieux moments avec nos filles avant qu’elles ne partent faire leur vie à côté de la notre, pour profiter d’elles toujours plus.

Pour l’heure nous nous sommes laissés regagner par notre doux quotidien. Enfin pas tout à fait. Nathalie s’est lancée dans une nouvelle vie et revient à ce qu’elle voulait faire plus jeune. Artiste peintre et prof de peinture. Elle s’est lancée avec courage et témérité dans cette nouvelle voie avec bonheur et réussite. Jeanne et Pauline, nos géniales filles ont repris le chemin de l’école sans aucune gêne malgré les mois sur les routes avec un programme scolaire très allégé. Pour ma part, j’ai changé d’activité au sein de la même entreprise. l’avantage d’un congé sabbatique et je m’y suis bien adapté 😉

En synthèse comme nous le disons souvent, cette étape de notre vie ne nous a pas changé radicalement. Elle n’a fait que révéler ce que nous avions un peu oublié de nous et montré à nos filles qu’on peut faire ce qu’on veut dans la vie. Elle nous a permis de prendre du recul sur beaucoup de choses. Elle nous a incité à vivre plus fort et plus juste, à nous laisser guider par notre instinct, nos envies sans trop nous laisser freiner par nos doutes, ou par ceux des autres. Les curseurs ont été remis au bon endroit et la vie n’en est que plus simple et profitable.

Et pour répondre aux questions qui reviennent le plus :

Ca coûte cher un tour du monde en famille ? Il paraît que la liberté n’a pas de prix* 😉
C’est pas dur de déscolariser ses enfants ? Si, ils y prennent goût très vite !
C’est quoi la différence entre des vacances et un voyage au long cours ? Il faut essayer pour le savoir 😉
La famille ne vous a pas trop manqué ? Si mais pour nous venger on leur a donné des nouvelles de nous et des photos tous les jours !
Les amis ne vous ont pas manqué ? Non on s’en est fait plein en route…mais si on rigole et puis on savait qu’on les reverrait 😉
C’est pas trop dur de vivre à 4 tout le temps ? Pour moi non, mais il faudrait demander aux trois autres…j’ai un doute du coup…
Pourquoi partir si loin alors que la France est si belle ? C’est ballot, il aurait fallu nous poser la question avant 😉
Quelle est la destination que vous avez préférée ? Toutes, vivement les prochaines !

* pour les puristes, sur les 6 mois de voyage, un peu moins de 12000€ de vols (pour 15 vols à 4 avec un billet tour du monde), moins de 4000€ de camping car (pour 40j de location), 20000€ pour tout le reste. Nos destinations étaient pour moitié plutôt chères, on peut faire moins bien sûr, et beaucoup plus aussi…


A mon père à qui ses souvenirs lui font des farces et se cachent…


Cauterets : à fond le ski !

Après quelques mois à regarder passer sagement l’interminable train du COVID et pour marquer le début de la nouvelle année, je l’espère moins blanche que celle qui vient de s’écouler, c’est dans les Pyrénées, à Cauterets (65 – Hautes Pyrénées) que nous nous sommes rendus. Pour nous une destination certes moins exotique que les précédentes mais que nous adorons depuis de nombreuses années. Ce partage a pour objectif de vous souhaiter une très bonne année 2021 et de faire souffler un vent de fraicheur sur notre blog un peu à l’arrêt depuis mars 2020 et notre retour à temps du Costa Rica !

A notre réveil, la neige a fait comme espéré son apparition. Il n’en fallait pas plus pour nous réjouir et nous inciter à aller la fouler de nos pieds. Nous partons du joli village de Cauterets qui se situe à plus de 900m d’altitude en direction du Cambasque, un plateau situé à plus de 1300m d’altitude. Au total, nous marchons plus de quatre heures en empruntant d’abord la route qui n’a été que peu fréquentée par des engins à roues avant de redescendre par la forêt. Une superbe balade où nous croisons quelques très rares promeneurs. Nous avons eu la sensation de vivre une journée sans covid, sans masque…une sensation de liberté retrouvée, du goût de toute la famille 😉

Le lendemain, c’est une virée à skis de fond qui nous attend du côté du Pont d’Espagne. Un peu la journée des 25 ans ! 25 ans sans avoir chaussé ces satanés skis indomptables et 25 années sans avoir eu la joie d’enchainer les pneus de notre carrosse. Commençons par les chaines…Après avoir pris la route du centre de Cauterets vers les lacets du Pont d’Espagne sans chaines, tout s’enchaine ! Après quelques hésitations du genre, « tu crois qu’on va pouvoir monter sans chaine », alors qu’il nous reste encore 6 kilomètres d’ascension, nous décidons à l’unanimité des tootenfamille de sortir de leur boîte nos deux chaines vierges rutilantes. La vue de ces dernières déroulées au bout de nos bras puis posées par terre, laisse rapidement place au doute…Après seulement 30 minutes de réflexion/action (multiplié par 4 membres de la famille tout de même…), c’est sans gloire mais rassurés que nous reprenons la route vers les hauteurs. Nous ne sommes pas seuls et les échoués du jour que nous doublons un peu plus haut nous font dire que ces 30 minutes de montage, démontage, remontage de chaines sans pétage de plomb (on doit vieillir…) étaient au final une bonne idée 😉

Maintenant, place au ski ! Voilà une discipline que nous n’avions Nathalie et moi pas affrontée depuis 25 ans ! Quant à Jeanne et Pauline, c’était pour elles une première ! Autant le dire tout de suite, les filles se sont éclatées !!! Moi aussi, deux fois…une au démarrage lorsqu’un pont à l’issue de la première descente a voulu me prendre dans ses bras, mais je ne suis pas skieur facile… L’autre à la fin de notre boucle, quand après une négociation quasi parfaite de la descente d’une pente de 18% s’il vous plaît et alors que je me relâchais prématurément, un début de fierté perceptible dans le regard, ma spatule gauche à croisé la droite avant de retrouver, un tour de bout de chaussure plus loin, à nouveau le sens de la pente. Bon la prochaine fois j’essaierai sans les skis pour voir si ça n’est pas mieux 🙂

Et ça n’est pas tout, il y a des jours comme ça ! Le soir, alors que j’attendais mon tour devant la vitrine de la pizzeria « chez Léon », notre QG à Cauterets, une belle pelote de neige a décidé de tomber du haut d’un toit pile là où j’avais la tête ! Heureusement, la neige était molle, j’aurais pu y laisser une oreille ou la moitié du crâne sinon. En tout cas ça a bien fait rire les deux gamins qui étaient au bras de leur mère à côté de moi 😉

Notre dernier jour à Cauterets a été salué par de belles chutes de neige. Près de 20cm tombés dans la nuit. De quoi donner à la ville un air de fête où les grands et les petits se laissent aller à la légèreté. Voilà, sur ces quelques images et lignes rafraichissantes, nous espérons que 2021 sera une année où nous pourrons faire quelques projets de voyage…et les partager.

A suivre…