AUSTRALIE : La synthèse de Nathalie

Si je devais résumer l’Australie en quelques mots après quarante jours magnifiques passés dans ce pays, je dirai : liberté, nature, immensité sauvage et cool attitude.

Le camping car est en Australie incontournable. Les australiens sont d’ailleurs extrêmement bien équipés. Quel australien n’a pas sa caravane ou son motorhome et son propre 4×4 pour les road trips sur les nombreuses pistes rouges, son bateau pour pêcher en rivière ou en mer, et son fameux chapeau à large bord ? Ici, faire cinq cents kilomètres c’est banal. On a même croisé un australien qui nous avoué qu’il avait un jour fait trois cents kilomètres aller retour pour manger au Mac Do. C’est dingue ! Sur les routes rectilignes et infinies, on ne croise un camping car ou road train (camion avec plusieurs remorques surtout rencontrés en direction du centre) que toutes les demi-heures. La circulation est un peu plus prononcée sur la côté Est et ne devient dense qu’aux environs de Brisbane et Sydney. Cette solitude sur les routes procure un agréable sentiment de liberté renforcé par les commodités qu’on peut trouver sur la route (poste essence avec point de ravitaillement, camping…). On peut s’arrêter à tout moment sur le bord de la route pour admirer le paysage surtout dans le Nord et vers le Centre.

 Le climat est torride dans la centre avec des nuits fraiches et plus tropical dans le nord. Plus on s’approche du centre de l’Australie, plus on est assaillis par les mouches. Dans le Nord, ce sont plutôt les moustiques. A la période de fin mai début juin, nous avons traversé les quatre saisons en 3400kms environ et quinze jours à peine de Cairns à Sydney : l’été au Nord (Cairns), le printemps sur la Sunshine Coast, l’automne à partir de Brisbane, et l’hiver à Sydney notamment dans les blue mountains.

Ici tout est immense. Les vastes contrées sont grandioses ; les montagnes et les gorges, les rivières sauvages aux contours aléatoires, les mangroves, les arbres gigantesques (notamment à l’extrême Nord Est vers Cape Tribulation), les plaines désertiques du centre et les forêts à perte de vue…On imagine bien les difficultés qu’ont pu rencontrer les pionniers anglais pour dompter un tant soit peu cette Nature vierge et hostile.

Les paysages sont sublimes au Nord, il y a les cascades, les forêts marécageuses, les piscines naturelles aux eaux cristallines vert émeraude, les plaines baignées dans un soleil éclatant exaltant les couleurs ocres et rouges de la terre surtout en fin de journée et les savanes vert pâle et jaune. On rencontre aussi des terres brûlées surtout en allant vers le centre. La nature règne en maître absolue. On se sent tout petit face à elle voire seul au monde. Sur la côte Est, les paysages se font de plus en plus spectaculaires à mesure que l’on descend.

Les australiens excellent dans la mise en valeur de leur patrimoine naturel ; les randonnées sont rendues faciles grâce à des sentiers superbement aménagés et très bien balisés. Aux abords des villes et des villages le jardins sont entretenus à merveille, les pelouses sont toujours bien tondues même sur les côtés des routes les plus perdues et ce, jusque dans les coins les plus reculés.

Ce que j’ai aimé aussi, ce sont les villages isolés aux allures de far West (comme Daly Waters) où reposent quelques carcasses de voitures et anciennes machines de l’industrie minière ou encore des enclos pour la pratique du rodéo. On y trouve souvent un pub où trainent les anciens avec leurs chapeaux de cowboy, leur attitude nonchalante et décontractée un verre de bière à la main ou, grattant une guitare sous des airs de country. Il ne manque plus que les chevaux. Mais ces derniers au Nord restent sauvages. Ils ne sont pas domptés comme sur la côte Est où on a quelquefois l’impression que chaque Australien est propriétaire d’un cheval tant il y a d’équidés et de champs aux clôtures blanches bien soignées. On ressent bien là la culture Britannique.

La faune est très riche. C’est avec enchantement que l’on découvre chaque jour une espèce différente. Les kangourous sont partout. On est émerveillé par les perroquets et les divers oiseaux aux couleurs éclatantes. Il y a aussi les serpents et des insectes en tout genre. Dans le Nord, on rencontre une multitude de termitières géantes dont les couleurs se déclinent entre le rouge et le jaune en passant par différents ocres ou gris en fonction de la nature du sol. Il n’est pas rare d’entendre en pleine nuit les hurlements des dingos (chiens sauvages au pelage jaune). Les billabongs et les estuaires du Nord sont peuplés de crocodiles d’eau douce et de crocodiles marins plus agressifs et plus gros. On a aussi pu admirer les dauphins jouer dans les vagues depuis les côtes escarpées de la côte Est et aperçu les premières migrations de baleines à bosses (Gold coast).

Parlons maintenant des Australiens. Concernant les aborigènes qui vivent en tribu, ou bushmen, c’est un peuple à part et insaisissable tant leur culture est éloignée de la nôtre. En ville, beaucoup semblent désœuvrés et tristes, parfois alcoolisés. Ils demeurent assis par terre ou errent visiblement sans but les yeux dans le vide ou évitant les regards. Certains d’entre eux vivent heureusement de leur art (sculpture et peinture pointilliste) et valorisent ainsi leur riche culture. Autrefois, nomades et vivant de la chasse, ils se retrouvent aujourd’hui « assistés » par un gouvernement désireux de les aider en leur fournissant logement, nourriture et soins, à condition qu’ils ne boivent pas d’alcool et ne se droguent pas. Les écoles sont parfois mixtes. On sent une volonté politique sous jacente de racheter les erreurs d’un passé colonialiste peu glorieux, lequel a laissé des traces de culpabilité chez certains Australiens et instauré une certaine méfiance entre deux peuples aux modes de vie et aux façons de penser diamétralement opposées. Les Australiens « blancs » quant à eux paraissent plus enthousiastes et toujours prêts à discuter et à plaisanter. Très naturels, ils sont décomplexés et tranquilles dans leur façon d’être. C’est la fameuse « cool attitude ». Enfin, la vie australienne se concentre surtout sur les côtes et les plus jeunes se retrouvent sur Brisbane ou Sydney où l’activité économique bat son plein.  

11 réflexions sur “AUSTRALIE : La synthèse de Nathalie

  1. Kany 6 juin 2017 / 21:53

    Intéressant tous ces détails (j’imaginais pas pour les mouches par exemple) et fascinant l’aspect 4 saisons en 1 mois ! Merci beaucoup Nathalie.

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  2. gufflet 6 juin 2017 / 21:21

    Passionnant récit ! Ca donne vraiment envie…Merci de nous faire rêver 😉 !

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  3. serialtravelersblog 6 juin 2017 / 14:42

    Merci pour cette synthèse si bien écrite ! Ça va grandement nous aider dans l’élaboration de notre roadtrip. Pour l’instant on l’a découpé en 5 semaines : 1ere semaine dans la région de Melbourne. 2eme semaine entre Melbourne et Sydney. 3 ème semaine à Uluru + Kings Canyon en prenant l’avion depuis Sydney. Les deux dernières semaines : de Cairns jusqu’à Sydney par la côte 🙂

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  4. Gabhenri 6 juin 2017 / 14:38

    Toujours très bien écrite et très intéressante synthèse, bonne continuation dans votre prochaine étape.bises à tous les 4

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  5. Alex TOUT 6 juin 2017 / 14:22

    merci NATHALIE pour ce partage pleins de détails… vous nous faites toujours autant rêver les amis !!! gros bisous les aventuriers

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    • tootenfamille 6 juin 2017 / 22:18

      Merci pour ton commentaire sympathique, ça fait toujours plaisir de partager ces moments si précieux. Nat

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